Mes cinq dernières lectures

  • Toine dans la tourmente / Arthur Masson
  • Toine, maïeur de Trignolles / Arthur Masson
  • Toine Culot, obèse ardennais / Arthur Masson
  • Madame Socrate / Gérald Messiadé
  • Lou ! 7. La cabane / Julien Neel

samedi 24 janvier 2009

Quand Google invente l'eau chaude

Voilà une nouvelle qui donne envie de financer la recherche scientifique qui en a bien besoin : deux recherches avec Google produisent autant de CO2 qu'il en faut pour faire bouillir une bouilloire électrique.

C'est une étude du docteur en physique Alex Wissner-Gross, Environmental Fellow à la très sérieuse Université Havard, qui le dit : pour obtenir une réponse dans le délai très court qu'on lui connait, Google doit puiser des information dans des serveurs situés partout dans le monde, ce qui consomme une énergie incroyable. En ajoutant les climatiseurs qui tournent à plein régime pour refroidir les milliers d'ordinateurs des centres de données, on arriverait à sept grammes de dioxyde de carbone par recherche, soit la moitié de ce qu'il faut pour faire bouillir de l'eau avec une bouilloire électrique.

Evidemment, Google a tout de suite réagi avec des chiffres qui disent que c'est même pas vrai d'abord : selon eux, certaines recherches sont très rapides alors que d’autres peuvent être plus longues et la moyenne du temps passé par recherche serait plus faible que les estimations présentées par le chercheur américain. Mieux encore, selon leurs calculs personnels, une recherche moyenne consommerait à peu près l’énergie requise par le corps humain pour se maintenir en vie pendant dix secondes. A l'échelle de la consommation d’énergie d’une voiture (ce qui est beaucoup plus parlant aux profanes que nous sommes), l’énergie brûlée pour déplacer une voiture sur un kilomètre permettrait plus de mille recherches sur Google.

Qui a tord, qui a raison ? Bien sûr, on n'en attendait pas moins de Google de donner des chiffres moins important que ceux de l'étude du docteur Wissner-Gross. Lequel docteur est également titulaire de 88 distinctions diverses, publie dans des fanzines comme Technology Review ou Scientific American et fut premier de sa promotion à la School of Engineering du Massachussets Institut of Technology en 2003 (après avoir fait le soprano à l'Opéra de New York). Il est donc difficile de mettre sa crédibilité en doute.

Cependant, j'ai quand même tendance à croire Google plutôt que le physicien : j'ai mis ma bouilloire électrique sur mon ordinateur, et après deux recherches sur Google, l'eau n'était même pas tiède !

1 commentaire:

  1. mea culpa, j'aurais dû recouper un peu mes sources avant de publier cette article, car il paraitrait qu'en fait, ce n'est pas tout à fait de cela qu'il s'agirait.

    en fait, tout est parti d'un article du times qui parlait de l'étude du docteur wissner-gross, mais ce dernier conteste le chiffre de 7 grammes de co2 par recherche : ses travaux n'ont rien à voir avec google, il s'est juste limité à l'ensemble des sites internet pour constater qu'en moyenne, une visite émet 20 grammes de co2 par seconde. c'est le times qui est allé chercher les 7 grammes par recherche google, sans qu'on sache très bien où, mais en tout cas pas dans son étude. cela dit, il confirme tout de même qu'une requête google possède une empreinte environnementale : "Tout ce qui est en ligne a un impact. Même Google est d'accord avec ça", a-t-il précisé, sous réserve bien sûr que "le monde" n'ait pas inventé ses paroles :

    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/01/14/impact-energetique-de-google-le-chercheur-de-harvard-conteste-l-utilisation-de-ses-travaux_1141908_651865.html?xtref=http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/01/14/impact-energetique-de-google-le-chercheur-de-harvard-conteste-l-utilisation-de-ses-travaux_1141908_651865.html

    RépondreSupprimer