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mercredi 28 janvier 2009

Le train-train quotidien

Quoi de plus énervant que de partir en vitesse de chez soi le matin pour ne pas rater son train et finalement se rendre compte en arrivant à la gare qu'il a vingt minutes de retard ? J'aurais pu dormir un peu plus longtemps, se dit-on d'une voix intérieure mi-énervée, mi-endormie et mi-résignée devant ce genre d'aléas contre lesquels on ne peut rien.

Hé bien, cette époque est désormais révolue ! Car Infrabel a mis en service à partir de ce jourd'hui un site qui permet d'être informé en direct sur l'état de retard éventuel des trains qui circulent dans notre beau royaume.

Où ça ? Ici ! Là par exemple, si je voulais prendre le train de 17h28 à Gembloux, je sais déjà qu'il a cinq minutes de retard. Cela dit, c'est le seul dans le cas sur les onze trains qui passent par Gembloux entre 17h et 18h.

Évidemment, ça veut dire qu'il faut le consulter avant de partir et ça ne changera rien à la vie de ceux qui l'apprennent en direct sur le quai, mais c'est quand même toujours ça de pris.

Sinon, n'oubliez pas que le 1er février, c'est ce dimanche, et c'est ce jour là que la Key Card passe de 16 à 17 euro et que le Go Pass prend 5 euro d'un coup pour atteindre les 50. Donc n'hésitez pas à faire des stocks, il ne reste plus que trois jours.

samedi 24 janvier 2009

Quand Google invente l'eau chaude

Voilà une nouvelle qui donne envie de financer la recherche scientifique qui en a bien besoin : deux recherches avec Google produisent autant de CO2 qu'il en faut pour faire bouillir une bouilloire électrique.

C'est une étude du docteur en physique Alex Wissner-Gross, Environmental Fellow à la très sérieuse Université Havard, qui le dit : pour obtenir une réponse dans le délai très court qu'on lui connait, Google doit puiser des information dans des serveurs situés partout dans le monde, ce qui consomme une énergie incroyable. En ajoutant les climatiseurs qui tournent à plein régime pour refroidir les milliers d'ordinateurs des centres de données, on arriverait à sept grammes de dioxyde de carbone par recherche, soit la moitié de ce qu'il faut pour faire bouillir de l'eau avec une bouilloire électrique.

Evidemment, Google a tout de suite réagi avec des chiffres qui disent que c'est même pas vrai d'abord : selon eux, certaines recherches sont très rapides alors que d’autres peuvent être plus longues et la moyenne du temps passé par recherche serait plus faible que les estimations présentées par le chercheur américain. Mieux encore, selon leurs calculs personnels, une recherche moyenne consommerait à peu près l’énergie requise par le corps humain pour se maintenir en vie pendant dix secondes. A l'échelle de la consommation d’énergie d’une voiture (ce qui est beaucoup plus parlant aux profanes que nous sommes), l’énergie brûlée pour déplacer une voiture sur un kilomètre permettrait plus de mille recherches sur Google.

Qui a tord, qui a raison ? Bien sûr, on n'en attendait pas moins de Google de donner des chiffres moins important que ceux de l'étude du docteur Wissner-Gross. Lequel docteur est également titulaire de 88 distinctions diverses, publie dans des fanzines comme Technology Review ou Scientific American et fut premier de sa promotion à la School of Engineering du Massachussets Institut of Technology en 2003 (après avoir fait le soprano à l'Opéra de New York). Il est donc difficile de mettre sa crédibilité en doute.

Cependant, j'ai quand même tendance à croire Google plutôt que le physicien : j'ai mis ma bouilloire électrique sur mon ordinateur, et après deux recherches sur Google, l'eau n'était même pas tiède !

mercredi 21 janvier 2009

Café à prolonger et prix du livre en attente

La commission de l'Economie de la Chambre des représentants, c'est à première vue un endroit où on ne doit pas rigoler tous les jours. D'abord parce que son nom complet est "Commission de l'Economie, de la Politique scientifique, de l'Education, des Institutions scientifiques et culturelles nationales, des Classes moyennes et de l'Agriculture", soit tout un tas de trucs assez indigestes. Ensuite parce que depuis les dernières élections de juin 2007, elle est présidée par Bart Laeremans, un avocat qui est aussi conseiller communal de Grimbergen, mais surtout membre du Vlaams Belang. Enfin parce que par les temps qui courent, l'économie, c'est pas vraiment joyeux. Et pourtant, mardi après-midi, on y a bien rigolé, grâce au groupe MR en général et au député David Clarinval en particulier.

Ce jeune homme qui avait fêté ses 33 ans dix jours plus tôt et qui siège à la Chambre depuis le 21 décembre 2007 en remplacement de Sabine Laruelle qui est devenue ministre de tout un tas de trucs, défendait au nom de son groupe une proposition de résolution relative à l’avenir énergétique de la Belgique dans un cadre de développement durable. A première vue, un truc pas franchement rigolo, et pourtant, si on lit avec attention la deuxième demande au gouvernement du texte, on y lit entre autre chose"prolonger, en toute sécurité, de vingt ans la durée de vie opérationnelle des réacteurs nucléaires Doel 3 et 4 ainsi que Tihange 3 et 4".

C'est alors qu'intervient Joseph George, député CDH depuis le 5 juillet 2007 (en remplacement de Marie-Dominique Simonet, qu'il serait tout aussi fastidieux qu'inutile de présenter ici), lequel vient d'accéder à une certaine notoriété en devenant président de la toute nouvelle Commission spéciale chargée d'examiner la crise financière et bancaire (et dont on va surement beaucoup entendre parler dans les semaines à venir). Il se trouve que cet avocat de 54 ans, titulaire de trois licences (droit, droit économique et droit et économie des assurances) et chevalier de l'ordre de Léopold II est également conseiller communal de Huy depuis une vingtaine d'années et donc un expert de la situation nucléaire de la Cité du Bassiniat. Et il est formel : un réacteur nucléaire dénommé Tihange 4, ça n'existe pas. Tihange 4, ce serait plutôt un café bien connu de Tihange, situé juste en face de la centrale. Funny, isn't it ?

A la décharge du pauvre David Clarinval, il faut dire qu'en tant que bourgmestre de Bièvre, dans le fin fond de la Province de Namur, on peut penser qu'en fait de centrale nucléaire, il connait sans doute mieux celle de Chooz que celle de Tihange. Mais tout de même quand on veut se mêler de l'avenir énergétique de la Belgique, on se renseigne un minimum. Et c'est aussi valable pour Daniel Bacquelaine, Olivier Hamal, Kattrin Jadin, Josée Lejeune, Jean-Jacques Flahaux et Denis Ducarme qui sont signataires de la proposition.

Plutôt que de s'occuper de la durée de vie des tavernes hutoises, ces messieurs-dames feraient bien mieux de se demander où en est la proposition de loi règlementant le prix du livre qu'ils ont déposée le 25 octobre 2007 : elle a été prise en considération et envoyée à la Commission de l'Economie (et al.) le 22 novembre 2007, mais depuis plus de nouvelles. Aucune réunion de ladite commission ne l'a évoquée. Je n'ai absolument rien contre le fait qu'on discute de l'avenir énergétique de la Belgique, que du contraire, mais j'imagine que je ne suis pas le seul à trouver que règlementer le prix des livres, c'est quand même plus utile que de discuter de la durée d'ouverture des cafés de Tihange, n'est-il pas ?

jeudi 15 janvier 2009

J'sais pas son nom, je n'sais rien d'lui

D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours aimé répondre à des questions de culture générale, surtout celles dont la connaissance ne sert à rien. En fait cela vient de ma rencontre avec Monsieur Boniface, qui fut mon instituteur en quatrième et cinquième primaire, que je remercie chaleureusement ici. Cela dit, quand je dis que ça ne sert à rien, j'en ai quand même tiré quelques avantages pécuniaires, en atteignant les demi-finales de Génies en herbe avec le Collège Saint-Guibert de Gembloux ou en gagnant magistralement 500 euro et deux appels à l'aide à Qui sera millionnaire ?

Cette belle époque est aujourd'hui révolue, mais ça ne m'empêche pas de jouer pour la beauté du sport, grâce à un site que je vous recommande aujourd'hui :

Mon légionnaire


Il s'agit d'un site de quizz comme il doit en exister pas mal d'autres, mais celui-là, je l'aime particulièrement. Le jeu de base, c'est "La question" : chaque jour, on a droit à deux questionnaires de douze questions avec quatre possibilités de réponses, dont une seule est vraie, bien entendu. Une bonne réponse rapporte un certain nombre de sesterces d'après sa difficulté, mais une fausse réponse fait perdre une partie du magot. D'où l'utilité de la stratégique option "je ne sais pas" qui permet de passer la question sans casse. Neuf bonnes réponses donnent droit à une partie supplémentaire et onze à deux (ça m'est arrivé une fois, quand même).

Il y a aussi les défis : on défie un autre joueur si on fait plus que lui, on progresse au classement. Il y a le classement général qui reprend tous les joueurs et une multitude de classements créés par les joueurs pour regrouper une bande de copain, une école ou un fan club quelconque.

Mais pour défier les autres joueurs, rien ne vaut le Momentum. Il s'agit d'une course à pied entre six joueurs : une bonne réponse fait accélérer et une fausse fait chuter. Les meilleurs coureurs de chaque heure sont sélectionner pour la grande finale qui a lieu chaque jour avec les plus grands entre 20h30 et 21h30.

Enfin, si on joue bien, on peut se qualifier pour l'assaut ou l'usurpation. L'assaut consiste à proposer deux questions qui seront soumises à la sagacité des joueurs, avec pour mission d'obtenir un certain pourcentage de bonnes réponses. Si on réussit pour les deux questions, on gagne beaucoup plus de sesterces qu'on ne peut l'imaginer en jouant seulement à la question.

L'usurpation, ça permet de défier son supérieur hiérarchique pour prendre sa place. Oui, parce que comme l'indique le nom du site, les joueurs font partie d'une légion romaine. On commence au bas de l'échelle comme légionnaire, et on peut gravir les différents échelons que sont le décurion, le centurion, le commandant, le général et le sénateur. Il est prévu dans un futur incertain qu'apparaisse l'ultime grade de César, mais pour ça il faut qu'il y ait dix sénateurs et pour le moment on n'en a qu'un. J'ai d'ailleurs été moi-même sénateur et donc maitre de la hiérarchie pendant deux jours, mais j'ai été usurpé et je suis actuellement commandant. J'espère d'ailleurs reprendre la place de général qui est actuellement occupée par celui qui a usurpé celui qui m'avait usurpé quand j'ai été chassé du Sénat (vous suivez toujours ?).

Evidemment, comme chaque fois que je tente d'expliquer un truc, ça semble long et pénible, je vous propose cette présentation qui est sans doute plus claire :

par ici


Si ça vous intéresse, n'hésitez pas à vous inscrire, c'est gratuit. Et si vous le faite, n'oubliez pas de m'indiquer comme parrain : mon pseudo dans le jeu c'est saparmourad

mardi 13 janvier 2009

La lutte des classes

Lundi 12 janvier, gare de Namur, voie 9 : une voix masculine informe les voyageurs dont je fais partie que le train IC à destination de Bruxelles-Midi de 17h21 arrivera dans quelque instants. Étant donné qu'il est déjà 17h21 et 42 secondes, l'annonce ne me satisfait qu'à moitié, car j'aurais préféré entendre qu'il entrait en gare. Mais j'ai à peine le temps de boire une nouvelle gorgée de mon steamer à la noisette que ledit train entre en gare. Et là, surprise partagée pour toute la troupe qui attend avec moi : il n'y a que trois voitures, donc une de première classe !

Le train de 17h21 à Namur, je l'ai pris pendant quatre ans du lundi au jeudi et je peux certifier que c'est l'heure la plus affluente des heures de pointe. Donc sans sourciller, j'ai pris place dans la voiture de première classe qui se trouvait en queue du train en pensant que c'était autorisé, et vu le nombre anormalement haut et la moyenne d'âge anormalement basse de la population voyageuse, il semblait que c'était bien le cas. Au grand dam bien sûr des seuls vrais voyageurs de première classe patenté, dont celui que j'ai entendu prétendre à un voyageur assis que comme il avait lui un abonnement de première classe, il avait le droit de s'assoir, contrairement à son interlocuteur de seconde zone. Cela dit, il avait le bon gout de ne pas hurler au scandale comme ça arrive malheureusement trop souvent et il est finalement resté debout, ce qui est tout à son honneur, mais il ferait bien de réfléchir, le monsieur de première classe au privilège de la place assise : si tout le monde vient en première classe, c'est que la voiture est déclassée et donc dans ce cas, il n'y a plus d'abonnement de première classe qui tienne, on est tous logé à la même enseigne. Et dans ce cas, c'est le premier arrivé qui est le premier servi, il n'y a plus d'abonnement qui tienne, toute première classe qu'il soit. Et puis ce n'est pas parce qu'on paye son trajet 50% plus cher que le commun des mortels qu'on ne peut pas une fois de temps en temps connaitre les joies des transports en commun aux heures de grandes affluences. Sans compter que dix minutes plus tard, on arrive à Gembloux et il y a toujours un nombre certain de gens qui descendent (dont moi).

Toute cette histoire me permet d'ouvrir le débat sur un sujet qui m'est cher : la suppression des voitures de première classe dans les trains. Parce que finalement, à quoi ça sert la première classe ? Mais à rien du tout ! Déjà ça transporte oins de monde parce qu'il y a moins de place assise, mais en plus, c'est quasiment toujours vide : combien de fois n'ai-je pas dû voyager debout ou assis par terre devant la porte de la première classe, dont les magnifiques sièges vides me narguaient tel un paradis inaccessible ? Des trains avec rien que des voitures de deuxième classe, ça ferait donc plus de place assise, et c'est bien ça l'important dans les trains. Le confort supplémentaire des meilleurs sièges et de plus de tranquillité parce qu'il y a moins de monde, c'est secondaire, n'est-il pas ?